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mardi 20 octobre 2015

phytosociologie utile ?

Il serait regrettable - et dommageable - d'envisager la phytosociologie comme une fin en soi. Au contraire la phytosociologie se doit d'être un outil, au service notamment de la protection de la nature en tant que base de définition des habitats naturels. En ce sens, la phytosociologie synusiale intégrée telle que proposée par Gillet et al. en 1991, constitue une solution bien plus satisfaisante, car plus fine et plus flexible, que la phytosociologie sigmatiste, dogmatique et contradictoire.
Ainsi R. Molinier illustre en 1954 l'indépendance des strates arborescentes et herbacées des phytocénoses forestières, malheureusement sans en tirer les conclusions nécessaires. J. Braun-Blanquet indiquera (ou rappellera ?) en 1964 (cf. traduction en castillan de 1979) que la relation de dépendance est nécessaire pour qualifier une biocénose ! Tout comme H. Gaussen le soulignait dans le débat qui l'opposait à Molinier, il semble illusoire et même contre-productif de vouloir nommer une phytocénose forestière d'après le nom d'une essence arborée, a fortiori quand cette essence est absente de la phytocénose considérée. La pratique synusiale intégrée qui conduit à distinguer et à nommer séparément les synusies herbacées et arborescentes nous donne donc une image bien plus fidèle de la réalité d'un peuplement forestier.

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