??? - par Pierre Ferron (CC by-sa) sur Tela Botanica |
Nous avons tendance à prendre les fleurs en photo de face, et à ne regarder que la fleur. Or si l'on souhaite mettre un nom sur celle-ci, il ne faut pas oublier que ce sont les plantes qui portent les noms, et que la fleur n'est qu'une partie (souvent petite) de la plante.
Et (pour comble !) la fleur en elle-même n'apporte que (très) peu d'information sur la plante à laquelle elle appartient. Souvent même, les caractères de la fleur sont largement partagés par les plantes d'un même genre ou d'une même famille, pour identifier l'espèce, c'est donc ailleurs qu'il faut regarder, et dans notre cas, photographier.
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1) le lieu et le milieu
L'endroit (espace géographique) où se trouve une plante constitue la base du choix du référentiel à utiliser pour faire une détermination.
Les espèces se répartissent de manière non homogène à la surface du globe et on ne détermine pas une plante observée dans la garrigue près de Montpellier avec la "Flore de Belgique".
En mettant vos photos en ligne, les personnes qui vous aideront à déterminer la plante dont il s'agit peuvent se trouver n'importe où, et pas forcément près du lieu d'observation : il est donc impératif d'indiquer celui-ci avec le plus de précision possible. De manière générale le nom de la commune constitue un indicateur de base pertinent. On lui adjoindra éventuellement le numéro du département ou une abréviation du nom de la province ou du district pour les observations non françaises.
NB : Sur Tela Botanica on vous propose également de renseigner un "lieu-dit", c'est-à-dire un nom de quartier ou d'élément topographique marquant (montagne, rivière, etc.). Le terme "station" est utilisé sur Tela Botanica pour préciser d'avantage encore, par exemple "au croisement de telle et telle route", ou bien "à 500 mètre au sud de l'étang", etc.
Le milieu dans lequel pousse la plante, son habitat, constitue également une information capitale : certaines plantes sont inféodées à certaines conditions écologiques (humidité, acidité, ombrage, etc.). Il est donc important d'indiquer ce milieu, même sommairement, par exemple : forêt, prairie, côteau, talus routier, bord de mer, pâturage de montagne, vieux mur, etc.
Il est donc particulièrement intéressant de prendre une photo globale, une vue d'ensemble de la plante.
Celle-ci apporte de nombreuses informations utiles :
- le milieu : on verra s'il s'agit d'une prairie, d'une forêt, d'une dune, etc.
- le port de la plante : on verra s'il s'agit d'une plante dressée ou rampante, à tige simple ou ramifiée et dans ce cas on pourra apprécier l'architecture (mode d'insertion des rameaux) de la plante.
- les espèces entourant la plante seront également visibles et constitueront de précieux alliés car on sait que certaines espèces apparaissent fréquemment ensemble.
2) tout est question de point de vue
Et je parle au sens propre : la possibilité d'identifier une espèce peut se jouer sur l'angle de vue qu'a choisi le photographe. Une remarque intéressante à ce sujet : il y a plus de détails visibles sur le profil d'une fleur que sur sa face.
De face on ne verra que les pétales, et à moins d'avoir à faire à un bon photographe, on ne distinguera la plupart du temps pas les étamines ou les pistils, pièces d'importance toute relative dans l'identification.
Par contre sur le profil, même un photographe amateur réussira à capter les détails des sépales, voire des bractées de l'involucre. On pourra voir si la fleur est munie d'un éperon, on distinguera la forme des sépales, leur ornementation éventuelle : présence d'un calicule, sépales retournés, présence de poils, de glandes, etc.
Ne vous privez pas d'une superbe vue de face de la fleur, mais n'oubliez pas de lui tirer également le profil.
3) les feuilles sont importantes aussi !
Très importantes même. On a déjà vu plus haut que les fleurs ne permettent pas toujours de distinguer deux espèces, voire même deux genres, ni parfois même deux familles si on ne les regarde pas d'assez près (c'est souvent le cas lorsque les fleurs sont très réduites et que le regard superficiel -et donc la photo- est "capté" par l'inflorescence).
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Enfin pour terminer quelques liens pour aller plus loin :
-> conseil pour photographier les plantes en fonction de la famille à laquelle elle appartient - réseau Tela Botanica
-> des trucs de photographe pour sortir de belles photos de plante
-> une fiche similaire à celle-ci et publiée par Tela Botanica
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