Voici donc un questionnaire que j'ai rempli à l'occasion d'un de ces contacts, dans l'espoir qu'il puisse être une base à d'autres se posant les mêmes questions.
Si vous souhaitez en savoir plus ou avoir des précisions n'hésitez pas à me contacter.
Tout d'abord en quoi consiste le métier de botaniste ?
"Botaniste" n'est pas - en soit - le nom d'un métier, même si ce terme
est bien pratique pour décrire une activité globalement centrée sur l'étude des plantes. En effet, il existe sans doute des dizaines de métiers qui
peuvent avoir à faire avec la botanique, la principale différence réside
selon moi dans la structure au sein de laquelle on exerce son activité :
un botaniste travaillant dans un labo de recherche dans une université
ne réalisera pas les mêmes tâches qu'un autre actif dans un bureau
d'études environnementales.
Cependant on peut décrire de manière synthétique l'activité
de tout botaniste comme étant l'étude des espèces végétales, de leurs
relations entre elles et avec leur environnement.
On notera qu'il y a plusieurs variables importante dans cette définition :
le type d'étude peut largement varier selon les problématiques abordées :
- améliorer les connaissances en général sur une espèce ou un
groupe d'espèce (biologie, écologie, phylogénie, nomenclature,
répartition, etc., etc.)
- améliorer les connaissances sur les espèces végétales d'un territoire donné
- améliorer les connaissances sur les relations entre des espèces et leur environnement (tant abiotique que biotique et en particulier humain).
Quelles
sont les relations que l'on envisage d'étudier : relèvent-elles du
domaine de la phylogénie, de la nomenclature, de la biogéographie, de
l'écologie, de l'aménagement du territoire ?
À quelle échelle envisage-t-on l'environnement ? Se restreint-on à certains milieux en particuliers ?
À quelle échelle envisage-t-on l'environnement ? Se restreint-on à certains milieux en particuliers ?
Toutes
les combinaisons différentes de réponses à ces diverses questions
généreront autant de métiers différents. Deux personnes peuvent arguer
être "botanistes" et pour autant leurs activités peuvent n'avoir que
très peu de choses en commun : un chercheur réalisant des
analyses génétiques sur un groupe donné d'espèces n'effectuera pas les
mêmes tâches qu'un chargé de mission s'occupant de la gestion d'un
site naturel ou encore que quelqu'un réalisant des inventaires floristiques et phytosociologiques au sein d'un conservatoire botanique national ou encore qu'un ingénieur agronome en charge de la sélection des variétés pour l'agriculture.
Ces différents profils : chercheur, chargé de mission, ingénieur sont quelques uns des types de poste qui permettent de se définir comme botaniste.
Ces différents profils : chercheur, chargé de mission, ingénieur sont quelques uns des types de poste qui permettent de se définir comme botaniste.
Du coup j'en viens à mon métier :
BOTANISTE, CHARGÉ D'ÉTUDES FLORE ET HABITATS NATURELS
Travaillez-vous en entreprise ou en indépendant ?
Je suis indépendant, j'ai créé une entreprise individuelle (je n'ai pas choisi le statut d'auto-entrepreneur). J'exerce une activité de bureau d'étude naturaliste et plus précisément de chargé d'études sur la description
de la flore et des habitats naturels de territoires donnés.
[édition : j'ai cessé mon activité d'indépendant en 2018]
[édition : j'ai cessé mon activité d'indépendant en 2018]
Quelles sont
les différentes tâches et activités que vous effectuez ?
En
tant qu'indépendant je dois être totalement multifonctionnel :
réalisation des relevés floristiques et phytosociologiques,
cartographie, rédaction de rapports de synthèse, vérification des cadres
juridiques applicables dans le domaine de la protection de la nature.
Effectuez-vous d'autre activités qui ne rentrent pas dans le métier de botaniste ? Si oui pouvez vous donner des exemples.
Comme je l'ai
souligné ci-avant, en tant qu'indépendant je dois tout faire. Donc
également être un commercial qui démarche les clients, réalise des
devis, répond à des appels d'offre. Je suis également comptable (même si
ce poste ne représente qu'une fraction infime de mon temps) et enfin
secrétaire, cantinière et homme de ménage :-)
Quelle est la finalité de l'activité ?
Mon travail consiste principalement en la réalisation du volet flore-habitats des études d'impact environnemental et des études d'incidences Natura 2000.
Ces deux types d'études sont des obligations réglementaires imposées par le Code de l'Environnement aux porteurs de projets. Ceux-ci peuvent être très divers : collectivités territoriales (communes ou communautés de communes), entreprises des secteurs des transports, du BTP et de l'énergie, services de l'état (DREAL, DDT), etc.
Il s'agit d'assister ces porteurs de projet en leur apportant une expertise (prospections de terrain et bibliographie) puis en les accompagnant dans la gestion des enjeux naturalistes (ingénierie écologique).
Il ne s'agit pas de "collaborer avec des destructeurs de la nature", mais plutôt d'expliquer quelles sont les obligations et les limites imposées par la protection de la nature et d'aider à trouver des solutions en adaptant des projet et en apportant une expertise écologique.
Comment se déroule une mission type ?
1 - dimensionnement de la mission : il s'agit de bien cadrer de quel type d'étude il s'agit : une étude d'impact environnemental est une étude très précise et à large spectre : il faut étudier toutes les espèces et tous les types de milieux à une échelle fine, au contraire une étude d'incidence Natura 2000 nécessitera également une approche fine mais ne cible que les habitats et espèces d'intérêt communautaire, enfin l'étude environnementale d'un P.L.U. est une étude plutôt superficielle à large spectre.
Il est donc nécessaire d'avoir non seulement une connaissance des différents outils juridiques (documents d'urbanisme, législation environnementale, distinction des différents types de protection des espaces naturels et des espèces), mais également une compréhension de leurs interactions.
Une fois défini le type d'étude, il s'agit de dimensionner : combien de temps celle-ci va-t'elle nécessiter ? Quel montant financier le client est-il prêt à investir et que peut-on faire avec cela ? Quelles conséquences cela va-t'il avoir sur les objectifs du projets ?
2 - proposition méthodologique : quelles approches va-t-on mettre en place ? Quels groupes taxonomiques vont être étudier ? Va-t'on réaliser des inventaires floristiques (simples listes d'espèces) ou bien des inventaires phytosociologiques (délimitation précise des zones de relevés, analyse de la composition de ceux-ci, connaissance du synsystème phytosociologique et rattachement à un syntaxon). Quel plan d'échantillonnage va-t-on mettre en place ? Systématique ? Hiérarchisé ? Va t'on travailler par placette ou par transect ? Quelle précision et quelle qualité des données sont attendues ? Va-t-on réaliser un seul passage sur le terrain ou bien plusieurs passages complémentaires (pour les espèces vernales, tardi-vernales à estivales et tardi-estivales à automnales) ?
3 - bibliographie : bien que facturée pour chaque mission, ce travail se doit d'être transversal : en effet on ne peut pas faire payer au client à chaque fois une étude bibliographique poussée : d'abord parce qu'on en a pas le temps, et surtout parce qu'il n'en aurait pas les moyens. Il faut donc capitaliser la bibliographie et les références d'une étude à l'autre. Pour chaque étude, la bibliographie ne représente alors plus qu'un complément géographique local ou taxonomique ponctuel. Cela requiert organisation (Zotero est ton ami) et bonne mémoire.
4 - prospections de terrain : une fois que la méthodologie et le plan d'échantillonnage sont définis, on peut attaquer les prospections de terrain. On se rend sur la zone d'étude et on réalise les inventaires. C'est la partie la plus pratique du travail : flore dans le sac à dos, loupe au poing, à observer, noter, lister, rechercher les espèces. Il faut souvent réaliser des prélèvement, pour ramener des échantillons de plantes à déterminer au bureau/labo et éventuellement à mettre en herbier. Si la station ne comporte qu'un faible nombre d'individu, il faut savoir décrire précisément chaque partie de la plante afin de prendre des notes précises sur sa morphologie. Cela nécessite de bien connaître les caractéristiques des principales familles, mais aussi des principales sous-familles ou sections voire même des genres.
Il faut également réaliser des levés GPS ainsi que le reportage photographique afin de documenter et d'illustrer le rapport, mais aussi de permettre la détermination d'espèces à posteriori : photographies des plantes entières et différents détails, photographie des milieux et des paysages. Sans oublier les points de vues et les perspectives qui permettent de prendre en compte le projet - souvent des infrastructures : où proposera-t-on de faire passer la route ? Quelle zone seront à éviter ? Quelles zones peut-on recommander (c'est-à-dire désigner comme non sensibles et donc dont on peut autoriser la destruction !), etc.
NB : Cela nécessite aussi souvent de conduire une voiture etparfois la plupart du temps de parcourir des propriétés privées et exploitées (parcelles agricoles, bois et forêts, rivières, étangs, lacs, ...). Il faut donc aussi savoir expliquer son activité auprès de personnes qui vont demander une justification pour une présence dont ils n'auront probablement pas été informés au préalable (tout simplement parce qu'on ne peut pas identifier tous les propriétaires pour les informer individuellement dès que le projet atteint une certaine ampleur). Donc sauf dans le cas de projets médiatisés et connus, les propriétaires ne sont généralement pas au courant.
5 - analyse et synthèse : Une fois la prospection terminée, il faut analyser les différentes informations récoltées :
- quelles espèces et quels statuts (espèce protégée, espèce caractéristique de zone humide, espèce caractéristique de ZNIEFF, espèce envahissante, ...)
- quels types de végétation (analyse phytosociologique, identification des habitats naturels et de leur état de conservation),
- analyse SIG et cartographie,
À partir de ces éléments, il faut alors réaliser une première synthèse d'ordre écologique : présenter les différents habitats naturels, les espèces qui y sont liées. Présenter les espèces protégées, leur biologie (mode de vie, reproduction, dispersion) et leur écologie (besoins et limites).
Il faut ensuite analyser les impacts prévisibles du projet sur la zone d'étude : quels sont les habitats et espèces qui vont être détruits ? S'ils sont protégés quelle est l'importance relative de la destruction par rapport à la présence sur la zone d'étude : destruction totale ou partielle ? Cela remet-il en jeu le maintien pérenne de ces habitats et espèces ?
6 - articulation du projet aux enjeux :
Est-il possible de concilier le projet avec les objectifs de protection de la nature ? Si non comment qualifier l'impact : direct ou indirect ? ponctuel ou permanent ? faible, moyen ou fort ? Quels indicateurs choisir pour quantifier ces impacts ? Quelles mesures d'annulation des impacts, ou à défaut de réduction peut-on proposer ? Si les impacts persistent quelles mesures de compensation ? Cette étape décisive du travail requière une capacité d'intégration de la complexité et d'inventivité afin de proposer des solutions pertinentes.
7 - restitution du rapport (incluant les annexes cartographiques et phytosociologiques (tableau diagonalisé)), présentation orale devant le client, réponse aux questions... cela demande des qualités d'expression, de communication, de pédagogie et de vulgarisation.
Quelle est la finalité de l'activité ?
Mon travail consiste principalement en la réalisation du volet flore-habitats des études d'impact environnemental et des études d'incidences Natura 2000.
Ces deux types d'études sont des obligations réglementaires imposées par le Code de l'Environnement aux porteurs de projets. Ceux-ci peuvent être très divers : collectivités territoriales (communes ou communautés de communes), entreprises des secteurs des transports, du BTP et de l'énergie, services de l'état (DREAL, DDT), etc.
Il s'agit d'assister ces porteurs de projet en leur apportant une expertise (prospections de terrain et bibliographie) puis en les accompagnant dans la gestion des enjeux naturalistes (ingénierie écologique).
Il ne s'agit pas de "collaborer avec des destructeurs de la nature", mais plutôt d'expliquer quelles sont les obligations et les limites imposées par la protection de la nature et d'aider à trouver des solutions en adaptant des projet et en apportant une expertise écologique.
Comment se déroule une mission type ?
1 - dimensionnement de la mission : il s'agit de bien cadrer de quel type d'étude il s'agit : une étude d'impact environnemental est une étude très précise et à large spectre : il faut étudier toutes les espèces et tous les types de milieux à une échelle fine, au contraire une étude d'incidence Natura 2000 nécessitera également une approche fine mais ne cible que les habitats et espèces d'intérêt communautaire, enfin l'étude environnementale d'un P.L.U. est une étude plutôt superficielle à large spectre.
Il est donc nécessaire d'avoir non seulement une connaissance des différents outils juridiques (documents d'urbanisme, législation environnementale, distinction des différents types de protection des espaces naturels et des espèces), mais également une compréhension de leurs interactions.
Une fois défini le type d'étude, il s'agit de dimensionner : combien de temps celle-ci va-t'elle nécessiter ? Quel montant financier le client est-il prêt à investir et que peut-on faire avec cela ? Quelles conséquences cela va-t'il avoir sur les objectifs du projets ?
2 - proposition méthodologique : quelles approches va-t-on mettre en place ? Quels groupes taxonomiques vont être étudier ? Va-t'on réaliser des inventaires floristiques (simples listes d'espèces) ou bien des inventaires phytosociologiques (délimitation précise des zones de relevés, analyse de la composition de ceux-ci, connaissance du synsystème phytosociologique et rattachement à un syntaxon). Quel plan d'échantillonnage va-t-on mettre en place ? Systématique ? Hiérarchisé ? Va t'on travailler par placette ou par transect ? Quelle précision et quelle qualité des données sont attendues ? Va-t-on réaliser un seul passage sur le terrain ou bien plusieurs passages complémentaires (pour les espèces vernales, tardi-vernales à estivales et tardi-estivales à automnales) ?
3 - bibliographie : bien que facturée pour chaque mission, ce travail se doit d'être transversal : en effet on ne peut pas faire payer au client à chaque fois une étude bibliographique poussée : d'abord parce qu'on en a pas le temps, et surtout parce qu'il n'en aurait pas les moyens. Il faut donc capitaliser la bibliographie et les références d'une étude à l'autre. Pour chaque étude, la bibliographie ne représente alors plus qu'un complément géographique local ou taxonomique ponctuel. Cela requiert organisation (Zotero est ton ami) et bonne mémoire.
4 - prospections de terrain : une fois que la méthodologie et le plan d'échantillonnage sont définis, on peut attaquer les prospections de terrain. On se rend sur la zone d'étude et on réalise les inventaires. C'est la partie la plus pratique du travail : flore dans le sac à dos, loupe au poing, à observer, noter, lister, rechercher les espèces. Il faut souvent réaliser des prélèvement, pour ramener des échantillons de plantes à déterminer au bureau/labo et éventuellement à mettre en herbier. Si la station ne comporte qu'un faible nombre d'individu, il faut savoir décrire précisément chaque partie de la plante afin de prendre des notes précises sur sa morphologie. Cela nécessite de bien connaître les caractéristiques des principales familles, mais aussi des principales sous-familles ou sections voire même des genres.
Il faut également réaliser des levés GPS ainsi que le reportage photographique afin de documenter et d'illustrer le rapport, mais aussi de permettre la détermination d'espèces à posteriori : photographies des plantes entières et différents détails, photographie des milieux et des paysages. Sans oublier les points de vues et les perspectives qui permettent de prendre en compte le projet - souvent des infrastructures : où proposera-t-on de faire passer la route ? Quelle zone seront à éviter ? Quelles zones peut-on recommander (c'est-à-dire désigner comme non sensibles et donc dont on peut autoriser la destruction !), etc.
NB : Cela nécessite aussi souvent de conduire une voiture et
5 - analyse et synthèse : Une fois la prospection terminée, il faut analyser les différentes informations récoltées :
- quelles espèces et quels statuts (espèce protégée, espèce caractéristique de zone humide, espèce caractéristique de ZNIEFF, espèce envahissante, ...)
- quels types de végétation (analyse phytosociologique, identification des habitats naturels et de leur état de conservation),
- analyse SIG et cartographie,
À partir de ces éléments, il faut alors réaliser une première synthèse d'ordre écologique : présenter les différents habitats naturels, les espèces qui y sont liées. Présenter les espèces protégées, leur biologie (mode de vie, reproduction, dispersion) et leur écologie (besoins et limites).
Il faut ensuite analyser les impacts prévisibles du projet sur la zone d'étude : quels sont les habitats et espèces qui vont être détruits ? S'ils sont protégés quelle est l'importance relative de la destruction par rapport à la présence sur la zone d'étude : destruction totale ou partielle ? Cela remet-il en jeu le maintien pérenne de ces habitats et espèces ?
6 - articulation du projet aux enjeux :
Est-il possible de concilier le projet avec les objectifs de protection de la nature ? Si non comment qualifier l'impact : direct ou indirect ? ponctuel ou permanent ? faible, moyen ou fort ? Quels indicateurs choisir pour quantifier ces impacts ? Quelles mesures d'annulation des impacts, ou à défaut de réduction peut-on proposer ? Si les impacts persistent quelles mesures de compensation ? Cette étape décisive du travail requière une capacité d'intégration de la complexité et d'inventivité afin de proposer des solutions pertinentes.
7 - restitution du rapport (incluant les annexes cartographiques et phytosociologiques (tableau diagonalisé)), présentation orale devant le client, réponse aux questions... cela demande des qualités d'expression, de communication, de pédagogie et de vulgarisation.
Utilisez-vous du matériel spécial,
qui demande certaines compétences ? Si oui quels sont ces appareils ?
Dans mon cas, je ne manipule rien de bien compliqué : ordinateur, GPS, appareil photo, loupe binoculaire.
Le microscope est plus rarement utilisé, il faut alors savoir le manipuler et réaliser les coupes et préparations nécessaires.
Les aspects les plus "techniques" résident essentiellement dans la manipulation des logiciels informatique : suite bureautique (pas trop compliqué), bases de données (un poil plus), logiciel de cartographie SIG, logiciels spécialisés dans la gestion des données floristiques et/ou phytosociologiques.
Le microscope est plus rarement utilisé, il faut alors savoir le manipuler et réaliser les coupes et préparations nécessaires.
Les aspects les plus "techniques" résident essentiellement dans la manipulation des logiciels informatique : suite bureautique (pas trop compliqué), bases de données (un poil plus), logiciel de cartographie SIG, logiciels spécialisés dans la gestion des données floristiques et/ou phytosociologiques.
Travaillez
vous plus à l’intérieur ou à l’extérieur ?
Dans mon cas c'est à peu près 50-50 :
Durant la saison de végétation (~ mars - août) je suis principalement sur le terrain pour réaliser les relevés floristiques et phytosociologiques qui sont en quelque sorte, le cœur de mon activité.
En parallèle ou bien à la fin de la saison de végétation (septembre-octobre-novembre) je rédige les rapports, je réalise les cartographies (donc travail de bureau à l'ordinateur).
Puis en hiver je me concentre sur la réponse aux appels d'offre, le démarchage des clients potentiels, la lecture des ouvrages scientifiques et techniques nécessaire à mon perfectionnement. Je peux aussi réaliser des projets personnels : réalisation d'un herbier, rédaction de fiches pratiques, participation à la vie associative en botanique, c'est moins "mon travail" mais c'est très lié, et ces activités annexes profitent à mon activité professionnelle car elles améliorent mes connaissances techniques et donc mes compétences professionnelles, l'engagement associatif me permet de me roder à la pédagogie.
Durant la saison de végétation (~ mars - août) je suis principalement sur le terrain pour réaliser les relevés floristiques et phytosociologiques qui sont en quelque sorte, le cœur de mon activité.
En parallèle ou bien à la fin de la saison de végétation (septembre-octobre-novembre) je rédige les rapports, je réalise les cartographies (donc travail de bureau à l'ordinateur).
Puis en hiver je me concentre sur la réponse aux appels d'offre, le démarchage des clients potentiels, la lecture des ouvrages scientifiques et techniques nécessaire à mon perfectionnement. Je peux aussi réaliser des projets personnels : réalisation d'un herbier, rédaction de fiches pratiques, participation à la vie associative en botanique, c'est moins "mon travail" mais c'est très lié, et ces activités annexes profitent à mon activité professionnelle car elles améliorent mes connaissances techniques et donc mes compétences professionnelles, l'engagement associatif me permet de me roder à la pédagogie.
Êtes-vous amené à utiliser souvent votre voiture ?
Quels sont vos horaires de travail ?
En
tant qu'indépendant je n'ai pas d'horaires : j'organise mon travail et
son rythme en fonctions de mes délais de rendu et de mon rythme de vie
privée.
En tant que botaniste de terrain, le travail est très saisonnier :
Durant la saison de végétation, j'ai des horaires très variables : je suis parfois sur le terrain dès 7h du matin et jusqu'à 9h le soir en plein été. Mais le jour où je n'ai pas envie de me lever, je ne me lève pas - sans abuser évidemment. Je n'ai aucune obligation concernant les jours fériés (vu que je suis mon propre patron) : je peux donc travailler le dimanche ou les jours fériés et prendre du repos en semaine selon mes besoins et mes envies.
En tant que botaniste de terrain, le travail est très saisonnier :
Durant la saison de végétation, j'ai des horaires très variables : je suis parfois sur le terrain dès 7h du matin et jusqu'à 9h le soir en plein été. Mais le jour où je n'ai pas envie de me lever, je ne me lève pas - sans abuser évidemment. Je n'ai aucune obligation concernant les jours fériés (vu que je suis mon propre patron) : je peux donc travailler le dimanche ou les jours fériés et prendre du repos en semaine selon mes besoins et mes envies.
En hiver le rythme peut être plus régulier, je suis toujours
maître de mon organisation. Personnellement j'aime me lever tard et je
suis généralement peu productif durant la matinée mais je bosse presque
tous les jours jusqu'à deux ou trois heures du matin. Je peux travailler
12h un jour et ne faire que 3h le lendemain.
Travaillez-vous seul ou en relation avec d'autres botanistes ou d'autres professionnels ?
Les missions sur lesquelles je suis
amené à travailler comportent la plupart du temps d'autres aspects que
la botanique et je suis donc en relation avec d'autres professionnels,
notamment des zoologues/faunistes, mais également des bureau d'études "généralistes" (urbanisme, hydraulique, sols, pollutions, etc.), plus rarement avec des géomètres ou encore des paysagistes.
Quel est votre salaire ?
En
tant qu'indépendant je n'ai pas de salaire fixe : je gagne de l'argent
en fonction des missions que j'arrive à obtenir. La première année (2012) j'ai
eu du mal à m'en sortir, mais j'ai des collègues qui gagnent très bien
leur vie. En tant qu'indépendant on a
la liberté de moduler son activité entre travailler peu et vivre
sobrement ou travailler comme un dingue et être relativement "riche" (ça dépend aussi si vous êtes célibataire ou bien avec une famille et des gosses : les besoins ne sont pas les mêmes). Aujourd'hui en 2015 j'arrive à vivre - sobrement - de mon activité sans me crever au boulot, je pourrais même travailler plus mais je ne le recherche pas.
Il est peut-être plus intéressant ici de parler de la tarification des prestations :
elle se fait à la journée (divisible maximum en 1/2 journée, jamais en nombre d'heures). Les tarifs (hors taxe) dans la profession oscillent entre 400 €/jour (bureau d'étude à bas prix) et 700-800 €/j., la moyenne se trouvant probablement vers les 500-600 €/j. Attention à ne pas chercher à comparer ces chiffres à un salaire : il faut en effet en soustraire toutes les cotisations sociales (entre 1/4 et 1/2 des montants gagnés partent pour la sécu, la retraite et les taxes) ainsi que les charges de fonctionnement :
- location du local/bureau, chauffage, électricité, forfait téléphonique et internet ;
- achat de matériel : flores, monographies, ouvrages méthodologiques, loupe de terrain, loupe binoculaire, ordinateur, GPS, appareil photo, fournitures de bureau, chaussures et vêtements de terrain, etc.
NB, les frais de déplacement - essence, péage, et d'hébergement - camping, hôtel, gîte, sont normalement facturés pour chaque mission en plus du prix à la journée.
Il est peut-être plus intéressant ici de parler de la tarification des prestations :
elle se fait à la journée (divisible maximum en 1/2 journée, jamais en nombre d'heures). Les tarifs (hors taxe) dans la profession oscillent entre 400 €/jour (bureau d'étude à bas prix) et 700-800 €/j., la moyenne se trouvant probablement vers les 500-600 €/j. Attention à ne pas chercher à comparer ces chiffres à un salaire : il faut en effet en soustraire toutes les cotisations sociales (entre 1/4 et 1/2 des montants gagnés partent pour la sécu, la retraite et les taxes) ainsi que les charges de fonctionnement :
- location du local/bureau, chauffage, électricité, forfait téléphonique et internet ;
- achat de matériel : flores, monographies, ouvrages méthodologiques, loupe de terrain, loupe binoculaire, ordinateur, GPS, appareil photo, fournitures de bureau, chaussures et vêtements de terrain, etc.
NB, les frais de déplacement - essence, péage, et d'hébergement - camping, hôtel, gîte, sont normalement facturés pour chaque mission en plus du prix à la journée.
Quels sont les derniers projets sur lesquels vous avez travaillé ?
Je
travaille presque toujours sur des études d'impact environnemental,
des études d'incidences Natura 2000, des suivis de chantiers et sur la
surveillance de la réalisation de mesures compensatoires. J'ai pu
travaillé par exemple sur des projets de travaux d'entretiens de
structures (barrages hydro-électriques, conduites forcées, gazoduc,
etc.), sur des projets de création d'infrastructures nouvelles (routes et autoroutes
principalement), des états des lieux dans des zones naturelles destinées à accueillir des mesures compensatoires.
Fin 2014, j'ai décroché un contrat pour réaliser l'inventaire écologique d'un site du réseau Natura 2000, ce qui m'occupera à temps partiel pendant 2 ans.
Je suis ponctuellement associé à des projets de recherche :
- recherche de stations d'espèces protégées au sein d'un PNR,
- étude de la répartition d'espèces protégées sur la base de données écologiques et phytosociologiques : analyse et synthèse sans travail de terrain,
- étude descriptive et analytique des habitats naturels sur une zone donnée.
Fin 2014, j'ai décroché un contrat pour réaliser l'inventaire écologique d'un site du réseau Natura 2000, ce qui m'occupera à temps partiel pendant 2 ans.
Je suis ponctuellement associé à des projets de recherche :
- recherche de stations d'espèces protégées au sein d'un PNR,
- étude de la répartition d'espèces protégées sur la base de données écologiques et phytosociologiques : analyse et synthèse sans travail de terrain,
- étude descriptive et analytique des habitats naturels sur une zone donnée.
Quelles formations avez-vous suivies pour devenir botaniste ?
Il n'existe pas de formation unique pour devenir botaniste. Ou plutôt il n'existe actuellement aucune formation officielle suffisamment pointue pour former de bons botanistes. Ceux qui choisissent de faire de la botanique leur cœur de métier suivent des voies très variées : certains BTS agricoles, par exemple : "Gestion Forestière", "Gestion et Protection de la Nature" ou encore "Productions Horticoles", facultés de pharmacie et/ou de biologie, écoles spécialisées dans les domaine de l'agriculture, de l'horticulture, de la foresterie ou de l'environnement. Parfois on combine.
Mon parcours personnel a été : Bac STAE, BTS Gestion forestière, Licence 3 en écologie et aménagement, Master en écologie forestière.
Dans tous les cas, je crois que c'est surtout la passion et l'investissement personnel, via une implication particulière en formation dans les matières botaniques et connexes puis à côté de ça dans la sphère privée avec des associations.
NB : il existe, depuis 2012 environ, une formation d'un an
organisée par la Société Botanique de France : le Diplôme Universitaire de Botanique de Terrain.
Enfin il me semble utile de signaler qu'il n'y a pas de parcours scolaire meilleur qu'un autre : un technicien ayant un fort investissement personnel sera bien meilleur qu'un ingénieur ou un universitaire qui se serait contenté de suivre mollement ses cours. L'implication personnelle (la passion) est bien plus importante que le niveau de formation.
Ceci-dit, le type de poste accessible à un botaniste de terrain peut nécessiter une certaine habitude des démarches scientifiques et techniques et en général un éventail de compétences dans une large palette de domaines de connaissance (biologie, écologie, chimie, droit, aménagement du territoire, cartographie SIG). Un BTS semble donc une formation un peu trop légère pour former un bon botaniste, une licence - à minima une L3 ou une Licence Pro - semble au moins nécessaire (pour avoir des rudiments d'approche scientifique). Un master ou une formation d'ingénieur donneront forcément des plus mais ne sont en aucun cas garants de compétences en botanique (mais sont fréquemment requis dans les offres d'emploi du secteur).
Enfin il me semble utile de signaler qu'il n'y a pas de parcours scolaire meilleur qu'un autre : un technicien ayant un fort investissement personnel sera bien meilleur qu'un ingénieur ou un universitaire qui se serait contenté de suivre mollement ses cours. L'implication personnelle (la passion) est bien plus importante que le niveau de formation.
Ceci-dit, le type de poste accessible à un botaniste de terrain peut nécessiter une certaine habitude des démarches scientifiques et techniques et en général un éventail de compétences dans une large palette de domaines de connaissance (biologie, écologie, chimie, droit, aménagement du territoire, cartographie SIG). Un BTS semble donc une formation un peu trop légère pour former un bon botaniste, une licence - à minima une L3 ou une Licence Pro - semble au moins nécessaire (pour avoir des rudiments d'approche scientifique). Un master ou une formation d'ingénieur donneront forcément des plus mais ne sont en aucun cas garants de compétences en botanique (mais sont fréquemment requis dans les offres d'emploi du secteur).
Suivez-vous encore des formations pour vous perfectionner ?
Je
participe tous les ans à des excursions organisées par diverses
associations, notamment la Société Botanique de France (voir aussi les
différentes sociétés botaniques et naturalistes régionales). Par ailleurs, je lis et relis régulièrement des manuels de botanique et de phytosociologie. Pour ce dernier aspect je recommande également de s'inscrire au projet "Phytosociologie" de Tela Botanica dont la liste de discussion est régulièrement le théâtres d'échanges très enrichissants.
NB : les offres de formations relayées dans la lettre d'information de Tela-Botanica proposent régulièrement des stages tout à fait intéressant pour un professionnel (stage de phytosociologie, de perfection sur certains groupes taxonomiques).
NB : les offres de formations relayées dans la lettre d'information de Tela-Botanica proposent régulièrement des stages tout à fait intéressant pour un professionnel (stage de phytosociologie, de perfection sur certains groupes taxonomiques).
Existe-t-il des possibilités d'évolution dans cette carrière ?
La botanique
est rarement envisagée dans une démarche renfermée sur elle-même : cette
science demande une importante implication intellectuelle dans divers
domaines : systématique, nomenclature, cartographie, écologie,
taxonomie, phytosociologie, etc. Il semble qu'il appartienne à notre
époque de ne plus devoir/pouvoir exercer un seul et unique métier tout
au long de sa vie. Les évolutions de carrières sont donc non seulement
possibles mais il me semble difficile de passer outre : entre les
changements de missions, d'infrastructures ou de spécialisation, la
palette des possibles est large. Il appartient à chacun-e de prévoir et
d'organiser ses pratiques afin de faire évoluer sa carrière dans le sens
qui lui plaira.
Les possibilités de spécialisation sont nombreuses :
- régionale : flore tempérée, flore méditerranéenne, flore tropicale, etc.
- taxonomique : plantes vasculaires, bryophytes, champignons et lichens, algues, peut-être particulièrement certaines familles notamment parmi les plus complexes (Poacées, Apiacées, Orchidacées)
- application : agriculture, agro-alimentaire, génétique, foresterie, urbanisme
- le type de structure : association, bureau d'étude, administration publique, Conservatoire Botanique, ...
Les possibilités de spécialisation sont nombreuses :
- régionale : flore tempérée, flore méditerranéenne, flore tropicale, etc.
- taxonomique : plantes vasculaires, bryophytes, champignons et lichens, algues, peut-être particulièrement certaines familles notamment parmi les plus complexes (Poacées, Apiacées, Orchidacées)
- application : agriculture, agro-alimentaire, génétique, foresterie, urbanisme
- le type de structure : association, bureau d'étude, administration publique, Conservatoire Botanique, ...
Savez vous si ce secteur recrute beaucoup ?
Ce n'est pas "un secteur qui recrute
beaucoup", sinon ça se saurait : rien de comparable avec le commerce, l'informatique, la finance, les transports, la restauration-hotellerie, etc.
Cependant au sein des métiers naturalistes, la botanique représente peut-être bien une branche relativement peu encombrée : les amateurs de botanique ne sont pas foison, les professionnels sont donc relativement rares. Pouvoir démontrer un niveau correct en identification sur le terrain sera une obligation pour se diriger vers les conservatoires botaniques, les associations (principalement conservatoires d'espaces naturels) et les bureaux d'étude. Si c'est le domaine de la recherche qui est ciblé alors il faudra évidemment renforcer d'autres compétences (taxonomie, systématique, nomenclature). Mais une fois que l'on peut prouver de solides bases et à condition d'être très flexible géographiquement, je pense qu'on peut dire que la botanique est pourvoyeuse d'emploi.
À défaut, des réorientations possibles se font par exemple vers le professorat, l'ingénierie environnementale ou encore la géomatique.
Cependant au sein des métiers naturalistes, la botanique représente peut-être bien une branche relativement peu encombrée : les amateurs de botanique ne sont pas foison, les professionnels sont donc relativement rares. Pouvoir démontrer un niveau correct en identification sur le terrain sera une obligation pour se diriger vers les conservatoires botaniques, les associations (principalement conservatoires d'espaces naturels) et les bureaux d'étude. Si c'est le domaine de la recherche qui est ciblé alors il faudra évidemment renforcer d'autres compétences (taxonomie, systématique, nomenclature). Mais une fois que l'on peut prouver de solides bases et à condition d'être très flexible géographiquement, je pense qu'on peut dire que la botanique est pourvoyeuse d'emploi.
À défaut, des réorientations possibles se font par exemple vers le professorat, l'ingénierie environnementale ou encore la géomatique.
Selon vous, quelles sont les qualités nécessaires
pour faire un bon botaniste ?
Étant donné qu'on
étudie des formes (le cœur du métier étant la distinction des espèces et
des habitats naturels), il me semble impératif d'être bon observateur
et curieux de tout.
Ensuite il faut beaucoup de patience et de persévérance car la formation est exigeante et longue (et continue largement après les études, une fois la vie professionnelle entamée).
Pour commencer dans la profession en tant que botaniste de terrain il faut surtout bien connaître les caractéristiques des principales familles botaniques, maîtriser le vocabulaire de description de la morphologie des plantes, savoir utiliser une flore, et enfin reconnaître du premier coup d’œil quelques 50-100 espèces parmi les plus courantes et environ 200-300 espèces après une vérification rapide (~ 1-2 minute) dans une flore. Le seuil de 500-600 espèces connues est parfois cité comme une estimation du bagage nécessaire pour faire un bon botaniste de terrain.
Ensuite il faut beaucoup de patience et de persévérance car la formation est exigeante et longue (et continue largement après les études, une fois la vie professionnelle entamée).
Pour commencer dans la profession en tant que botaniste de terrain il faut surtout bien connaître les caractéristiques des principales familles botaniques, maîtriser le vocabulaire de description de la morphologie des plantes, savoir utiliser une flore, et enfin reconnaître du premier coup d’œil quelques 50-100 espèces parmi les plus courantes et environ 200-300 espèces après une vérification rapide (~ 1-2 minute) dans une flore. Le seuil de 500-600 espèces connues est parfois cité comme une estimation du bagage nécessaire pour faire un bon botaniste de terrain.
Pourquoi avez vous choisi d’être botaniste ?
Par passion pour les plantes ! Et aussi pour pouvoir travailler à l'extérieur et ne pas être enfermé toute la journée.
Ce métier répond-il à vos attentes ?
Je
ne savais pas vraiment à quoi m'attendre et j'ai été un peu surpris.
Surtout par la nécessité dans mon cas de réaliser des tâches que je
n'aimais pas a priori dont la démarche commerciale (relation clientèle,
devis, etc.) ou la comptabilité, mais qui se révèlent si non
intéressantes, du moins enrichissantes.
Les missions variants certainement beaucoup en fonction de la
structure dans laquelle on travaille, il convient de bien réfléchir à
cet aspect !
Qu'aimez-vous et qu'aimez-vous moins dans votre métier ?
Je n'aime pas : la solitude, préparer des devis, le fait de ne pas pouvoir choisir mes objets d'étude (cela s'impose plutôt à moi en fonction des missions que je réussi à obtenir).
Remarque à propos des bureaux d'études et des associations
J'ai eu plusieurs retours de camarades salariés dans des bureaux d'études ou des associations (type CEN), je me fais donc ici leur relai afin de nuancer mon propos d'indépendant : la course au profit des bureaux d'étude en fait souvent des environnement de travail difficiles, ou tout au moins particulièrement exigeants. Certaines associations ayant des difficultés à trouver des subventions se rabattent sur la prestation de service et se retrouvent ainsi en concurrence avec les bureaux d'études sur certaines prestations (principalement lorsqu'un espace naturel protégé est en jeu).
Sans vouloir décrire les uns ou les autres comme des vampires suceurs de sang, il convient de rappeler une chose : des compétences de botaniste de terrain sont relativement rares et le fruit d'un long investissement personnel. Quel que soit le niveau de formation, le niveau de compétence requis pour faire du bon travail reste le même pour tous et ne saurait être dévalorisé, surtout pas dans le salaire. Les exigences peuvent donc être élevées et il ne faut pas hésiter à discuter un salaire lors d'un entretien d'embauche, voir de menacer de démissionner pour aller voir ailleurs afin d'obtenir une revalorisation.
Si je devais faire une estimation à la louche je dirais que pour un chargé d'étude botanique le salaire minimum serait de :
- 1500 € net mensuel semble un minimum absolu pour un emploi à plein temps, à n'accepter qu'en cas de première embauche avec une expérience professionnelle nulle dans un contexte économique difficile. Vous avez tout de même un bac+5 et démontrez probablement un engagement personnel conséquent (le métier ne s'apprend pas en empochant simplement un diplôme).
- 1800 € net mensuel correspond à un salaire bas et doit pouvoir être exigé à dès qu'on peut justifier de 2-3 ans d'expérience, même sans charge excessive de travail.
- 2000 à 2200 € net mensuel correspond à un salaire correct (mais pas spécialement élevé) pour un botaniste de qualité disposant de 4-5 ans d'expérience.
- 2500 € net mensuel (voir plus) peuvent être exigés si vous avez de l'expérience et une forte charge de travail et des responsabilités de type ingénieur, directeur, ...
---------------------------------------------------------------------------------------------------
Je compléterai en fonction des demandes qui me seront faites.
Voir la fiche de synthèse "comment devenir botaniste" sur Tela-Botanica :
http://www.tela-botanica.org/page:devenir_botaniste
Voir aussi à titre d'orientation les fiches métier sur le site du Pôle Emploi :
Fiche K2402 : Recherche en sciences de l'univers, de la matière et du vivant
-> Botaniste de la recherche scientifique
Fiche A1303 : Ingénierie en agriculture et environnement naturel
-> Chargé / Chargée d'études
-> Chargé / Chargée de mission
-> Expert / Experte
-> Ingénieur / Ingénieure
dans les domaines : patrimoine naturel, biodiversité, environnement, etc.
Remarque : les fiches métiers des différents sites proposant de l'aide pour l'orientation scolaire et universitaire sont généralement mal documentées car bien trop simplificatrices. (Ne pas) voir par exemple :
http://www.cidj.com/article-metier/botaniste (consulté le 10/03/2015)
http://etudiant.aujourdhui.fr/etudiant/metiers/fiche-metier/botaniste.html (consulté le 10/03/2015)
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